Texte de la visite théâtralisée créée pour la ville de Conflans-Sainte-Honorine à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, en septembre 2018.
*****
SCÈNE 1
(Les personnages représentés dans cette scène sont Simon Ambroise Chapellier et Eugène Chabrot. Les comédiens sont debout sur les marches de la mairie, les spectateurs sont en arc de cercle autour d’eux.)
CLÉMENCE. La ville de Conflans-Sainte-Honorine compte aujourd’hui plus de 36 000 habitants.
RÉMI. Septième ville la plus peuplée des Yvelines, elle doit son nom au croisement de la Seine et de l’Oise, du latin « confluens », le confluent.
CLÉMENCE. Ce n’est qu’après 1200 que le village reçoit le nom de Sainte-Honorine, en hommage à la martyre chrétienne exécutée à Lillebonne, près du Havre.
RÉMI. D’une superficie de 990 hectares, la ville devient l’une des capitales françaises de la batellerie à partir de 1855.
CLÉMENCE. Elle constitue dès lors un axe de passage privilégié pour les péniches qui naviguent vers Paris.
RÉMI. C’est en 1896 que voit le jour la troisième mairie de Conflans-Sainte-Honorine et c’est devant ce bâtiment que nous nous trouvons aujourd’hui.
CLÉMENCE. À travers une enquête exclusive, nous vous proposons de revivre les moments phares de son histoire. Je suis Clémence.
RÉMI. Je suis Rémi.
CLÉMENCE. Notre investigation commence en 1848. Cette année-là, Louis-Napoléon Bonaparte devient président de la République à l’issue des premières élections au suffrage universel masculin. L’Hôtel-de-Ville de Conflans est alors situé sur la place du Port, actuelle place Fouillère, face à la promenade François Mitterrand.
RÉMI. Il regroupe dans un imposant immeuble les services municipaux et les écoles.
CLÉMENCE. En 1882, les lois Jules Ferry rendent l’école gratuite, obligatoire et laïque.
RÉMI. Cette nouvelle législation permet l’arrivée de nouveaux élèves, mais implique aussi la création d’un bâtiment plus grand pouvant les accueillir.
CLÉMENCE. La même année, Simon Ambroise Chapellier, peintre sur porcelaine à Paris, lègue à la ville 50 000 francs pour construire une nouvelle mairie, démolir l’ancienne et libérer ainsi la place du Port. (Les comédiens mettent leurs étiquettes.) C’est un honneur pour moi de vous rencontrer, M. Chabrot. J’ai ouï dire que vous étiez un grand homme.
RÉMI. Je ne saurais vous dissimuler ma déception, M. Chapellier. Déjà dix ans ont passé depuis votre legs et le projet de l’Hôtel-de-Ville n’a pas avancé d’un millimètre. Je crains ne pas voir de mon vivant cette nouvelle mairie qui nous fût promise !
CLÉMENCE. La tâche est ardue, M. Chabrot. Il nous faut trouver un emplacement convenable, qui permette de réunir en un seul groupe la mairie et les écoles.
RÉMI. Qu’ils la construisent près de la station de chemin de fer, pardi ! Le 1er juin dernier, ils ont inauguré la nouvelle gare de Conflans-Sainte-Honorine. Je n’imagine pas de meilleur endroit. Ce train vous fait gagner Paris-Saint-Lazare en quarante minutes, à peine !
CLÉMENCE (ôtant son étiquette). Mais ce n’est qu’un an plus tard, le 11 août 1893, que le maire de l’époque, Armand Leprince, assisté d’Émile Chapellier et du Conseil Municipal, décident de cette localisation et de la construction. (Elle remet son étiquette.)
RÉMI. Trois ans de travaux, imaginez-vous bien ! Nous qui avons déjà attendu si longtemps, nous voilà partis pour trois ans ! Je superviserai l’ouvrage, bien entendu. M. Leprince m’a nommé secrétaire de mairie.
CLÉMENCE. Les plans ont été réalisés par M. Bourgeois, paraît-il. J’en suis ravi. Théophile Bourgeois est un architecte de renom. Je suis certain que l’ensemble sera d’un faste et d’un éclat incommensurables !
RÉMI. Bourgeois est originaire de Poissy. Saviez-vous qu’il y a fait construire cette année un hôtel splendide, majestueux, à l’angle des avenues Meissonnier et Émile Zola ? Cet architecte est en passe de devenir l’un des meilleurs de son siècle.
CLÉMENCE. Parlez-moi du bâtiment, M. Chabrot.
RÉMI. Il sera construit sur trois niveaux, avec un sous-sol. Au rez-de-chaussée se trouvera un large vestibule donnant sur un grand escalier, avec une bibliothèque, les archives de la mairie et le secrétariat. Au premier étage, je veux que nous installions le Conseil Municipal, le Cabinet du Maire ainsi qu’un vestiaire. Quant au second étage, il servira pour les salles à manger, les cuisines et les chambres à coucher. Au sous-sol, nous aménagerons une cave avec une entrée de service donnant sur l’arrière de l’édifice.
CLÉMENCE. Les écoles, que faites-vous des écoles ?
RÉMI. Je veux que les deux bâtisses soient bien distinctes. Le groupe scolaire sera placé dans une autre construction, derrière la première.
CLÉMENCE. C’est formidable !
RÉMI. La partie du haut sera réservée aux filles, celle du bas aux garçons et de chaque côté, aux extrémités, se trouveront les logements des enseignants. J’y logerai moi-même avec mon épouse et mon fils.
CLÉMENCE. Combien d’élèves pourra accueillir ce nouveau local ?
RÉMI. Chaque étage disposera de trois salles de classe d’une capacité de cinquante élèves chacune. Elles donneront sur des cours de récréation indépendantes.
CLÉMENCE. Nous devrions également songer à habiller la devanture de la mairie. J’imagine fort bien une cour d’honneur avec des arbres.
RÉMI. Oui-da ! M. Bourgeois prévoit aussi une imposante grille noire, juste devant ! Et le campanile, j’oubliais presque de vous parler du campanile ! Il mesurera entre neuf et dix mètres et surplombera l’immeuble. Il abritera une cloche, comme dans les plus somptueuses constructions italiennes.
CLÉMENCE (ôtant son étiquette). Trois ans plus tard, le 19 juillet 1896, l’inauguration a lieu. Le maire, Armand Leprince, est présent avec tout le Conseil Municipal. Pour l’occasion, Maurice Berteaux, député de Seine-et-Oise et maire de Chatou, a fait le déplacement. Un secrétaire général de la préfecture est également sur place. La création de Théophile Bourgeois, très contemporaine pour l’époque, devient l’Hôtel-de-Ville d’une commune de 2 700 habitants. Jusqu’en 1917, le groupe scolaire est dirigé par Eugène Chabrot, instituteur et directeur des écoles. L’entrée de service à l’arrière de la bâtisse existe toujours et c’est par-là qu’Eugène Berrurier, maire de la ville jusqu’en 1973, entre avec son tracteur. En 1932, la grille noire qui barrait l’accès à l’Hôtel-de-Ville est transférée à l’entrée du Parc du Prieuré, en bas de l’escalier monumental. En 1975, le campanile est retiré. Aucun artisan ne sait plus travailler le zinc comme à l’époque de sa construction, aussi l’objet est-il vétuste et détérioré par le temps.
RÉMI. La suite de la visite aura lieu dans le vestibule. En rangs deux par deux.
SCÈNE 2
(Les personnages représentés dans cette scène sont Emma Gévelot et Eugène Chabrot. Les comédiens sont debout dans le couloir, les spectateurs sont assis au fond de la pièce.)
RÉMI. Faisons un saut dans le temps. Cette plaque commémorative nomme les soldats conflanais tombés au front lors de la Première Guerre Mondiale. Elle est offerte à la ville par madame Gévelot, ici présente.
CLÉMENCE (mettant son étiquette). M. Chabrot, vous êtes toujours aussi élégant. Les années qui passent vous siéent à merveille.
RÉMI. Présentez-vous, ma chère, pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore.
CLÉMENCE. Je suis Emma Gévelot, épouse de Jules-Félix Gévelot. Nous possédons une usine de fabrication de cartouches et de munitions de guerre, Gévelot Extrusion. Ma belle-mère, madame Bâtard-Gévelot, est la première de nous trois à s’être installée à Conflans-Sainte-Honorine. En 1850, elle a racheté le domaine du Prieuré. Nous nous y sommes installés à notre tour lorsque Jules en a hérité.
RÉMI. Vous avez également complété l’acquisition.
CLÉMENCE. Mon mari a racheté les anciennes parcelles afin de reconstituer l’intégralité du domaine d’origine, qui compte sept hectares. Nous avons aussi fait ajouter deux grandes ailes à la maison.
RÉMI. Votre mari a été maire de Conflans-Sainte-Honorine, n’est-ce pas ?
CLÉMENCE. Il l’était, oui, entre 1871 et 1881. Il est décédé au début du siècle, en 1904. Il repose au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.
RÉMI. Pendant la guerre, vous avez prêté 45 000 francs à la commune.
CLÉMENCE. C’était une sombre époque. Je suis bien heureuse que celle-ci soit terminée.
RÉMI. Je me souviens encore du Conseil Municipal du 2 août 1914. L’Ordre de Mobilisation Générale avait été affiché ce jour-là. Le maire, M. Crapotte, avait fini par ajourner la séance et reporter toutes les propositions qui figuraient à l’ordre du jour.
CLÉMENCE. Pendant la guerre, les délibérations du Conseil Municipal étaient presque toujours limitées aux questions budgétaires et à l’assistance aux miséreux.
RÉMI. À tel point que de nombreux sujets étaient occultés : plus personne n’évoquait l’agrandissement du cimetière, la recherche d’eau potable ou encore l’électrification de la commune. Le Conseil Municipal est resté en place jusqu’en 1919, soit une année de plus que le mandat normal.
CLÉMENCE. À la fin de la guerre, je n’ai pas souhaité être remboursée. J’ai transformé mon prêt en donation afin que la mairie puisse construire un Monument aux Morts, en hommage aux victimes de la guerre.
RÉMI. Neuf mille francs ont servi à sa conception, le reste a été octroyé à la Caisse des écoles.
CLÉMENCE. Je n’ai pas eu d’enfant, alors j’ai toujours été sensible à tout ce qui touche l’éducation.
RÉMI. Des 492 soldats conflanais engagés sur le front, soixante-dix-neuf n’en sont jamais revenus. Bon nombre d’entre eux avaient été mes élèves.
CLÉMENCE. Le chiffre doit être plus élevé car vous n’avez compté que ceux qui étaient scolarisés à Conflans. Un tableau plus précis donnant les noms et les lieux d’emprisonnement des soldats conflanais a été rédigé par le maire lui-même, M. Crapotte. Son fils André en faisait partie.
RÉMI. Les noms des soixante-dix neuf victimes ont été inscrits sur le Monument, situé au cœur du cimetière de la rue du Repos. Ceux dont le corps a été retrouvé sont enterrés dessous.
CLÉMENCE (ôtant son étiquette). L’inauguration du Monument eut lieu le dimanche 25 septembre 1921 en présence du maire de la ville, Alphonse Spicq. Eugène Chabrot fit l’appel des soldats morts. Il publia peu de temps après son Livre d’Or d’une école primaire, Pages vécues de la Grande Guerre, une anthologie de lettres et de récits rédigés par les soldats dont il avait été l’instituteur.
RÉMI. Au fil des années, le monument a été ornementé des noms des victimes de guerres antérieures : la Crimée, le Sénégal, le Mexique ou encore la Prusse. La plaque commémorative du Monument a été installée ici.
CLÉMENCE. Faisons un nouveau saut dans le temps et découvrons cette autre plaque commémorative, en hommage aux morts de la Seconde Guerre Mondiale. (Elle remet son étiquette.) Je serais curieuse, M. Chabrot, de savoir ce qu’est devenue Conflans-Sainte-Honorine entre 1939 et 1945.
RÉMI. La ville disposait de quatre ponts, deux routiers et deux ferroviaires, ce qui en faisait une cible privilégiée. Elle a été bombardée une première fois par les Allemands le 8 juin 1940, provoquant le départ de nombreux habitants. Entre le 25 mai et le 19 août 1944, les Alliés à leur tour ont bombardé la ville à quinze reprises, tuant cinquante-et-une personnes.
CLÉMENCE. La ville a depuis reçu la Croix de Guerre.
RÉMI. C’est exact, en 1956. Après la signature de l’armistice par le Gouvernement du Maréchal Pétain, plusieurs militants communistes conflanais ont été arrêtés et internés. Bon nombre d’entre eux figuraient dans le convoi des 31 000 déportés qui partit de Compiègne le 24 janvier 1943. Aujourd’hui, les rues de la ville portent encore leurs noms.
CLÉMENCE. Sont-ils tous morts ?
RÉMI. Oui. Désiré Clément, Louis Desvignes et Henri Spysschaert sont morts en déportation. Eugène Le Corre, ancien conseiller municipal déchu de son mandat, a quant à lui été fusillé au Mont-Valérien avec quatre-vingt-sept de ses camarades, dont Gabriel Péri. Louis Desvignes et Désiré Clément n’ont jamais obtenu le statut de déportés résistants.
CLÉMENCE. C’est horrible ! Je leur ferai graver une plaque que nous apposerons sur le Monument aux Morts. (Elle ôte son étiquette.)
SCÈNE 3
(Les personnages représentés dans cette scène sont Théophile Bourgeois et Eugène Chabrot. Les comédiens sont debout dans le couloir, les spectateurs sont assis au fond de la pièce. Scène interactive dans laquelle sont attendues les réponses des spectateurs.)
RÉMI. Maintenant, chers amis, est venue l’heure de l’interrogation ! (Il chante.) Interrogation écrite, fermez livres et cahiers. Vous avez dix minutes, je vous donne jusqu’au quart. Ces deux plaques-là, vous les connaissez puisque nous en avons déjà parlé. En quelle année fut effectué le legs de 50 000 francs et qui en était le donateur ?
CLÉMENCE. C’est si facile comme question.
RÉMI. Quand a commencé la construction du bâtiment ?
CLÉMENCE. C’est évident !
RÉMI. Qui en était l’architecte ?
CLÉMENCE. La première lettre est un T.
RÉMI. Pourquoi cet emplacement a-t-il été choisi ?
(Clémence imite le train.)
RÉMI. Qui était maire au moment de l’inauguration ?
(Clémence pointe du doigt le panneau où est écrite la réponse. Ils reprennent la chanson.)
CLÉMENCE (mettant son étiquette). À mon tour de vous interroger, M. Chabrot.
RÉMI. M. Bourgeois, pardi, je ne vous avais pas vu ! Comment allez-vous ?
CLÉMENCE. Fort bien, M. Chabrot. Je vois que vous instruisez vos élèves de la construction de ce bâtiment. Je suis pourtant sûr qu’il y a des détails que vous ignorez ! Pouvez-vous me dire, par exemple, de quel tableau célèbre cette œuvre est-elle la reproduction ?
RÉMI. Parbleu, je ne saurais vous le dire, M. Bourgeois !
CLÉMENCE. Voyons, Chabrot, votre culture picturale ! C’est un tableau de Toulouse-Lautrec, peint en 1896. Une copie, cela va de soi. Son nom est « La Toilette ».
RÉMI. Maintenant que vous le dites, il est vrai que l’on reconnaît là le trait de pinceau de ce diable de Toulouse-Lautrec.
CLÉMENCE. Et celui-ci, alors ?
RÉMI. Je l’ignore, Delacroix peut-être ?
CLÉMENCE. Mais non, l’ami ! C’est une reproduction d’un tableau d’Edgar Degas, « La Femme au tub », peint en 1886. Ces deux tableaux ont été achetés par la ville en 1994, à l’association conflanaise « Arts et artistes ». Suivez-moi, Chabrot, j’ai d’autres choses à vous montrer.
SCÈNE 4
(Les personnages représentés dans cette scène sont Théophile Bourgeois et Eugène Chabrot. Les comédiens sont debout, au centre. Les spectateurs sont autour d’eux.)
CLÉMENCE. Nous sommes ici devant le bureau de monsieur le maire. De nombreux maires se sont succédé sous la Vème République, M. Chabrot. Maurice Chaval de 1965 à 1971, suivi d’Eugène Berrurier qui a démissionné en cours de mandat, en 1973. Il a été remplacé par Gilbert Legrand jusqu’en 1977, puis par Michel Rocard jusqu’en 1994. Jusqu’en 2001, c’est Jean-Paul Huchon qui occupait le poste avant de le céder à Philippe Esnol pendant treize ans. Depuis 2014, c’est Laurent Brosse qui est maire de la ville. Avez-vous compté, M. Chabrot ?
RÉMI. Sept ! Sept maires, depuis 1965 !
CLÉMENCE. Ce bureau n’a pas toujours été celui du maire. C’était auparavant la Direction Générale qui occupait cet espace et le maire, lui, siégeait dans le bureau d’en face, une pièce immense ! Lorsque M. Esnol est arrivé, il a transféré son bureau ici, a pris soin de remplacer la moquette par du parquet et a divisé l’autre pièce en deux. Puis M. Brosse a conservé ce bureau. Regardez comme il est beau !
SCÈNE 5
(Les personnages représentés dans cette scène sont Théophile Bourgeois et Eugène Chabrot. Les comédiens sont devant, les spectateurs sont derrière.)
CLÉMENCE. Regardez seulement cet escalier avec son merveilleux tapis rouge. Il mène au premier étage où se trouve l’ancien salon d’honneur. Observez la mosaïque au sol. Elle n’a pas changé depuis la construction. Savez-vous pourquoi j’ai choisi la mosaïque, M. Chabrot ?
RÉMI. Ma foi, parce que vous en appréciez les motifs !
CLÉMENCE. La mosaïque est solide et résiste aux ravages du temps. Les moulures que vous voyez ici représentent des vignes. Vous n’êtes pas sans savoir l’importance des vignobles pour la ville de Conflans-Sainte-Honorine.
RÉMI. Si je le sais ! Mon père était vigneron, M. Bourgeois.
CLÉMENCE. Le chasselas doré de Conflans se vend-t-il toujours à merveille sur le marché parisien ? C’est, au même titre que la batellerie, une distinction supplémentaire pour cette belle commune.
SCÈNE 6
(Les personnages représentés dans cette scène sont Théophile Bourgeois et Eugène Chabrot. Les comédiens sont debout, au centre. Les spectateurs sont autour d’eux.)
RÉMI. Nous entrons à présent dans le salon d’honneur.
CLÉMENCE. L’ancien salon d’honneur, Chabrot ! M’avez-vous seulement écouté ? C’est ici qu’étaient célébrés les mariages pendant un certain nombre d’années. Visualisez-vous les mariés descendant le tapis rouge jusque dans le vestibule, passant la porte frontale. C’était magnifique.
RÉMI. Aujourd’hui, où sont-ils célébrés ?
CLÉMENCE. Dans le Parc du Prieuré. En plus d’un cadre magnifique, c’était plus simple et cela facilitait l’accès aux personnes à mobilité réduite.
RÉMI. À quoi sert cette salle alors ?
CLÉMENCE. Elle sert parfois de salle de réunion et aujourd’hui, puisque vous êtes venu accompagné de tous vos élèves, profitez-en pour vous imprégner de l’âme de ce lieu ! (Elle ôte son étiquette.) Merci à tous d’avoir suivi cette visite théâtralisée et bonne journée.